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Zoom Afrique du 8 mai 2021

Tchad: volet économique de l’assassinat de Déby dévoilé

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Actualité en Afrique :

  • Le Cameroun obtient 35 milliards FCFA de la Chine, à travers un don et une annulation de dette ;
  • Le bitumage de la route Man-Kouibly-Vavoua dans l’ouest de la Côte d’Ivoire se profile ;
  • Le Mali a récolté 10,4 millions de tonnes de céréales en 2020/2021 ;
  • Afrique du Sud : Gold Fields approuve la construction d’une centrale solaire à la mine d’or South Deep.
     

Analyses de la rédaction :

1. Tchad : volet économique de l’assassinat de Déby dévoilé

Le volet économique de l’assassinat du président Idriss Déby Itno est désormais dévoilé : pousser le pays à renforcer ses liens avec les institutions internationales et donc étendre la mainmise sur l’économie et les richesses tchadiennes.

« Au Tchad, le nouveau gouvernement cherche à renouer avec les partenaires au développement qui ont suspendu leurs décaissements après la mise en place du Conseil militaire de transition, suite au décès du président Idriss Deby Itno », peut-on lire sur RFI.

Quand on sait que le Tchad d’Idriss Déby se tournait de plus en plus vers l’axe de l’Est et surtout vers la Russie ces derniers temps, on comprend donc mieux l’objectif économique de cet assassinat.

D’ailleurs en 2019-2020, le Tchad avait plaidé pour une coopération en termes de nucléaire civile avec la Russie. L’enjeu énergétique du Tchad a été l’un des points importants discutés entre le Tchad et le Rosatom russe.

« Nous voudrions que vous, les Tchadiens, soyez opérationnels. Nous formons le personnel. C’est pourquoi, si nous décidons de coopérer, nous donnerons des bourses d’études aux étudiants tchadiens pour étudier les sciences nucléaires en Russie », avait annoncé le PDG section Afrique de Rosatom, Dmitry Shornikov.

Malgré les pressions occidentales, Idriss Déby a toujours cherché à maintenir son indépendance et voulait divertir ses partenaires commerciaux.

D’ailleurs, en février dernier, le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, et l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Tchad, Li Jinjin, ont signé, le protocole d’accord portant annulation d’une dette d’un montant de 189,6 millions de Yuans Renminbi, soit environ 15,89 milliards de FCFA.

Mais la puissance néo-colonialiste cherche à garder sa mainmise sur les pays africains en les endettant de plus en plus.

En effet, depuis la mort du président Idriss Déby Itno, la France ne cesse d’assurer ses arrières et de pousser le Tchad au chaos afin d’accaparer entièrement des institutions tchadiennes.

C’est pour cela d’ailleurs que les médias mainstream parlent de la nécessité d’un rapprochement du successeur d’Idriss Déby avec le FMI.

Mais l’axe colonialiste doit surtout faire face à une résistance farouche, qui ne veut que la pousser hors du continent, et ça, elle peut mettre en place toutes les politiques qu’elle veut, mais face à une population soudée, elle ne peut rien !

2. Éthiopie : Abiy Ahmed tient tête

En Éthiopie, Abiy Ahmed a très bien compris le jeu israélo-américain contre son pays et a tout mis en œuvre depuis le début afin de ne pas laisser cet axe faire un remake de Libye ou encore du Mali.

En effet, l’affaire du Tigré, montée de toutes pièces par la force d’occupation afin de faire plier le Premier ministre Abiy Ahmed face au diktat occidental et ensuite de déclencher une guerre régionale, a échoué et cet axe déstabilisateur n’a pas réussi à obtenir ce qu’elle souhaitait.

Abiy Ahmed continue de tenir tête face aux pressions occidentales et cette fois-ci c’est en considérant le TPLF et l’OLA comme des groupes terroristes que l’Éthiopie compte mener ses politiques indépendantes et montrer à l’axe déstabilisateur que ce complot visant à déclencher une guerre en Afrique de l’Est pourrait se retourner contre les USA et Israël.

Les autorités les accusent de fomenter des violences ethniques, de miner l’autorité de l’État fédéral, d’armer, financer, entraîner et conseiller d’autres mouvements extrémistes.

Comme à l’heure habitude, les puissances colonialistes se mêlent des affaires internes d’un pays souverain et c’est l’ancien sous-secrétaire d’État américain Herman Cohen qui a jugé le texte « malvenu alors qu’il faudrait se tourner vers des mesures d’amnistie et de réconciliation ».

Ces deux organisations sont au contraire de ce que veulent faire croire les Américains, source d’activités d’armement, d’entraînement et de financement d’autres éléments violents, en plus de leurs propres attaques contre les civils.

Ceux-ci sont financés et nourris par Israël et ce dernier souhaite s’infiltrer dans la Corne de l’Afrique via une régionalisation de conflit qui commencerait depuis l’Éthiopie et qui s’étendrait vers l’Érythrée, le Djibouti, etc.

 Bien que les USA ont nommé un émissaire pour l’Afrique de l’Est, et malgré leur rapprochement avec le Soudan sous coup de pressions, Abiy Ahmed a prouvé qu’il n’est pas du genre à lâcher du leste et ses prises de position montrent bien ceci.

3. RDC : pour qui rame Tshisekedi ?

En République démocratique du Congo, les gouverneurs militaires désignés dans le cadre de l’état de siège ne sont toujours pas arrivés dans les provinces qu’ils doivent administrer. Depuis jeudi, l’état de siège est en vigueur au Nord-Kivu et en Ituri. L’objectif est de mettre fin aux massacres dans ces deux provinces. Human Rights Watch s’inquiète des profils choisis pour mener ces opérations. Pendant que le chargé de mission du président parle de « présomption d’innocence ».

Pourquoi l’axe occidental met en cause le choix des militaires qui devraient mener des opérations au Nord-Kivu et en Ituri ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV